CEMAC: Dévaluation? FMI? La Gestion monétaire et financière est-elle saine?

Pourquoi évoquer la dévaluation du FCFA ou un autre Programme d’agencement structurel au Cameroun aujourd’hui?

Les gouvernements africains et camerounais en particulier aiment gérer l’information publique de façon opaque. Ce qui ne justifie pas toujours le maquillage ou même les intentions bonnes ou mauvaises de l’administration. On est donc habitué à un déphasage entre le discours et la pratique. On se souvient qu’en 1990, le gouvernement disait « nous n’irons jamais au FMI » mais ils ont fini par conduire le pays dans les programmes d’austérité inhumaine du FMI.

De grâce, épargnez aux populations une autre mort économique subite.

Ce que nous demandons, c’est la vérité sur la situation bancaire, économique et monétaire de la sous-région. On vous dit que tout va bien, la BAD dit que votre économie est en pleine croissance, le président et ses ministres font de beaux discours… et le pire s’abat sur une Population qui n’a pas été préparée au préalable.

Des Comptes publics jamais publiés.

Au delà des discours, il serait judicieux pour nos gouvernements de permettre au Peuple souverain de comprendre et d’apprécier l’évolution de la vie politique, économique et financière de nos pays. Même si certains principes ont été mis en place depuis l’époque et par l’administration coloniale, il est question aujourd’hui d’être responsable, de partager le fardeau et de faire cesser les abus dans la gestion des affaires.

De la sincérité dans les compte publics: Publiez fidèlement l’information de gestion de nos pays, nous y avons droit!

Cette gestion opaque ne présage rien de bon. Assez de mauvaises surprises! Assez de mauvaises décisions. Assez d’irresponsabilités!

Le souvenir amère sur la baisse des salaires et le Programme d’agencement structurel de 1994.

Les Banques Camerounaises enregistraient alors plus de 2.000 milliards de déficit. La gestion irresponsable des institutions financières, la légèreté dans l’octroi des crédits, des prêts irrécouvrables accordés aux proches du régime, la malhonnêteté de certains hommes et femmes d’affaires et l’impunité notoire avaient alors plombé tout un pays.